samedi 30 mai 2020

Une photo


Le cercle de silence de Strasbourg de mai 2020 n’aura pas lieu.
À défaut, nous vous invitons à contempler la photo ci-dessous, et ce qu’elle dit de nous.


Le nombre d’avanies commises contre les étrangers déborde de loin les capacité de digestion et de synthèse de notre pauvre énergie bénévole. Nous vous invitons ce mois-ci seulement à contempler une photo (source ici) :
https://pbs.twimg.com/media/EZGbUk0XQAcyE-r?format=jpg&name=small

C’est ce que voient désormais les requérants ou requérantes à la Cour Nationale du Droit d’Asile : depuis les chaises au premier plan, le visage du ou de la juge en tout petit sur l’écran.
Juge unique, au lieu des formations de trois prévues par la loi.
Le gouvernement a pris prétexte de l’épidémie pour organiser ainsi ces audiences, au moins jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Il est vrai que les enjeux devant cette Cour sont minimes : il ne s’agit en général que de la vie ou de l’intégrité physique des gens, qui demandent le statut de réfugié. Jamais des gens risquant leur vie ne seraient renvoyés, voyons.

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Pourquoi par vidéo ? Officiellement, pour éviter des occasions de contamination. Mais alors, pourquoi par juge unique ? Officiellement, aussi pour éviter des occasions de contamination.