jeudi 27 juillet 2017

Menton, Calais, Lybie : que nous arrive-t-il ?


Prochain Cercle de silence
 dimanche 30 juillet 2017
de 18 à 19h place Kléber


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même pour quelques instants

 
Que nous arrive-t-il ? La litanie inhumaine et illégale continue, partout. Nous nous arrêtons seulement sur Menton, Calais et la Libye, symptomatiques. En outre, le rapport 2016 sur la rétention administrative en France vient de paraître. Nous en reparlerons plus tard.
NB : des gens continuent de mourir en Méditerranée. Vous pouvez donner à SOS Méditerranée, financée par les dons, qui leur vient en aide avec ses bateaux.

À Menton, le préfet enferme, et expulse hors de tout cadre légal des étrangers, notamment des mineurs isolés particulièrement vulnérables, vers l'Italie. Nous le signalions le mois dernier, et ça a été filmé ici par le collectif Roya solidaire (regarder à partir de 1min50). Pourquoi se gêner ? La police est tellement sûre de son impunité qu'elle se paye la tête du journaliste la filmant. Le Conseil d'État lui a donné raison en référé. Quand vous êtes étranger, les juges parfois vous laissent nu devant l'arbitraire du pouvoir, jugeant celui-ci dans son droit.

À Calais le pouvoir ne veut pas que les migrants existent, alors il les nie.

Il empoisonne leur eau (ici photo). Il vole leurs biens (les faits sont tranquillement reconnus devant des journalistes qui les filment). Le groupe d'extrême droite Génération Identitaire félicite G. Collomb et lui propose son aide.
« Nous sommes en présence d'une politique qui assume de refuser l'application des droits fondamentaux à ces personnes » (pour les faire fuir) explique le Défenseur des Droits Jacques Toubon (France Culture le 25 juin).

Sur notre attitude face aux migrations, il dit tout en cinq phrases. C'est tellement simple que nous vous les redonnons ici.
« On traite les migrants comme une pathologie. Ce n'est pas une pathologie, c'est le mode de fonctionnement du monde.
La thèse de l'appel d'air appuie toutes les politiques de restriction de l'immigration et des droits des migrants.
Aucune étude au monde n'a démontré que l'appel d'air existe.
Il faut ouvrir les droits de l'immigration légale. Nous avons la possibilité d'accueillir.
Les réfugiés en Europe représentent aujourd'hui 0,25% de la population. Nous avons les moyens de les accueillir. » C'est trop simple, M. Macron ?

Avec la Libye c'est encore pire. Les États de l'Union Européenne veulent empêcher les gens d'en partir et la doter plus ou moins explicitement d'un statut obscène de « pays sûr ». C'est leur attitude avec tous les pays voisins. Les « points de fixation » de migrants « enkystés » (sic G. Collomb à Calais), en fait ils veulent en créer : ailleurs.
Pour la Libye, voir ce document de la Commission Européenne, points 2 à 5. Ça a l'air aseptisé et gentil, concrètement ça veut dire livrer des gens à un pays dans le chaos, à la torture (par des personnes privées ou les autorités), à l'esclavage, au rançonnement et à la mort (lien en anglais), et leur nier le droit d'asile en violation de nos engagements internationaux.

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