mercredi 27 février 2019

Des villes qui résistent à la xénophobie des États


Prochain  cercle de Silence de Strasbourg
jeudi 28 février de 18h à 19h, Place Kléber

Rejoignez-le, même pour quelques instants

Ce mois, nous privilégierons des informations moins sombres que d’habitude en nous focalisant sur des initiatives bienveillantes et ouvertes à l’égard des migrants.

Ainsi, plusieurs maires de grandes agglomérations italiennes refusent d’appliquer le décret anti-immigration de Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et chef de file de la Ligue (parti d’extrême droite).

Le maire de Palerme, Leoluca Orlando qui a été suivi par les élus de Florence, Naples, Parme et d’autres villes moyennes a dénoncé ce
« texte inhumain parce qu’il viole les droits de l’homme, et criminogène parce qu’il transforme en illégaux des personnes qui se trouvent légitimement sur notre territoire ».

Ces maires ont suspendu dans leurs communes l’application du décret « sécurité » qui prévoit l’abrogation des permis de séjour humanitaires de deux ans permettant aux migrants d’accéder à l’emploi et au service de santé national.
(CFDT Magazine n° 450 - février 2019)
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Autre initiative qui réunira les 6 et 7 mars à l’Hôtel de Ville de Paris maires, chercheurs, associatifs pour réfléchir ensemble à la poursuite d’une société civile européenne autour d’initiatives accueillantes et solidaires.


Parmi les maires participants, nous retrouvons Leoluca Orlando, maire de Palerme, mais aussi Damien Carême, maire de Grande-Synthe
(qui sera demain 25 février à 17h30 au Ciarus à Strasbourg puis à 20h au Cheval Blanc à Schiltigheim pour parler de l’expérimentation dans sa commune, par ailleurs accueillante aux migrants, du Minimum Social Garanti), ou encore Henriette Reker, maire de Cologne… Tout comme des institutions telles que le HCR, ou des associations comme le Secours Populaire, le Secours Catholique ou encore le Samu Social pour n’en citer que quelques unes parmi de nombreuses tant françaises qu’européennes. Pour voir le programme complet, cliquez ici.
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Pour finir, un autre éclairage sur la ville de Dresde, hélas plus connue pour les débordements racistes de Pegida que pour son action en faveur de l’accueil et de l’intégration des demandeurs d’asile et réfugiés.
Ainsi, depuis 2016, Dresde, comme Strasbourg, est membre de la Coalition européenne des villes contre le racisme (ECCAR, initiative de l’UNESCO). En coopération avec d’autres villes membres européennes y sont développées des mesures pratiques contre la discrimination à l’encontre des personnes issues de l’immigration, des demandeurs d’asile et des réfugiés.
Le projet européen « CitiesGROW », auquel la ville-capitale de Dresde a participé ces deux dernières années avec 16 autres villes européennes et le réseau de villes européennes « EUROCITIES », a le même objectif : échanger des informations sur les mesures visant à intégrer les migrants sur le marché du travail local.
Dans le même esprit, la ville participe au projet « URBACT Arrival Cities » avec l’Université technique de Dresde.
Les expériences et les résultats sont intégrés dans les stratégies de la ville de Dresde, ce que Dirk Hilbert, le maire de Dresde, explique dans une interview pour le magazine européen de France terre d’asile  (Vues d’Europe n°3 – février 2019) : « Les villes jouent un rôle clé dans l’intégration des migrants. En plus du simple logement, elles fournissent des soins de santé, des cours de langue, un enseignement scolaire et, si nécessaire, une formation professionnelle, ainsi qu’une insertion dans le travail et le logement. Cependant, l’intégration d’un grand nombre de réfugiés est un défi majeur qui ne fonctionne pas sans le soutien de la société civile. La mission des villes est donc aussi de renforcer et de soutenir l’engagement civique des citoyens dans le contexte de la migration et de l’intégration.
Afin de désamorcer les conflits liés à l’afflux de demandeurs d’asile et de lutter contre la xénophobie, une promotion active de la démocratie et un travail préventif sont nécessaires. À cette fin, nous avons développé à Dresde notre propre programme d’action locale, grâce auquel nous renforçons avant tout l’engagement civil en faveur de la démocratie et de la diversité et promouvons des projets qui luttent contre le racisme, la xénophobie et la discrimination ».

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