mardi 28 mai 2019

Le joli mois de mai


Prochain cercle de silence de Strasbourg
jeudi 30 mai 2019, 18-19h pl. Kléber

Muguet, roses, pivoines et tant de beautés pour les yeux que les naufragés de ce mois ne verront pas, qui ne recouvriront pas leurs tombes car seule la mer est leur linceul.
Dans la Manche, en mer Méditerranée, en mer Adriatique les naufrages ne cessent pas.
Nous pensons à eux.
Heureusement quelques « chanceux »ont pu être sauvés grâce au Mare Jonio le dernier bateau de sauvetage saisi par les autorités italiennes
"Notre crime, si cela peut être considéré comme un crime, est de ne pas avoir appelé les autorités libyennes " se plaint Alessandra Sciurba, porte-parole de l'ONG Mediterranea Saving Humans. «  mais la Libye est en guerre en ce moment….. Avec quelles forces armées devons-nous coopérer pour décider du sort de ces personnes ? " (source euronews)
Et de toute façon, guerre ou pas, les ordres que donnent les Libyens sont de débarquer les naufragés chez eux, et c'est illégal car le droit prescrit un débarquement en lieu sûr. Désobéir aux Libyens sur ce point est non seulement un devoir moral, mais un devoir juridique.
Lampedusa est l'île qui comptant le plus grand nombre de débarquements dans le pays. 90% sont des arrivées indépendantes. La plupart de ces bateaux n'ont pas été signalés.
Lampedusa est devenue le symbole de la culture de l'accueil ici en Italie. (Euronews).

En France, ce 19 mai la colère a saisi quelques centaines de migrants soutenus par le collectif « La chapelle  Debout» qui ont envahi le terminal 2 de l’aéroport de Roissy. La Chapelle Debout » appelle à la régularisation de tous les sans-papiers.
Il dénonce les conditions de rétentions des migrants à l’aéroport Charles-de-Gaulle mais également les conditions d’expulsions réalisées par l’intermédiaire de vols de la compagnie Air France, qualifiée au passage de « déporteur officiel de l’État français ». (le Parisien)

Le soutien du cercle de silence aux actions humanitaires ne peut fléchir.

Enfin, à Strasbourg, la nuit du 24 au 25 mai, un jeune Afghan de 22 ans est mort. Il s'est pendu à un arbre du campement. Il était très mal ici. Mal accueilli, mal accepté, mal partout, à chaque instant, chaque souffle. Une manifestation de peine et de colère a eu lieu samedi 25 mai à 17h devant la gare, avec le collectif D'ailleurs nous sommes d'ici.
Ce n'est ni un accident, ni la maladie ni la fatalité. C'est notre abandon des plus faibles. La défaillance de l'État. L'indifférence de tous. Et rien ne change.
Il s'appelait Habib.

https://www.rue89strasbourg.com/soupcons-de-violences-policieres-apres-larrestation-dun-sans-abri-samedi-154634

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