Prochain cercle de silence de Strasbourg
dimanche 30 mai, 18-19h, place Kléber
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Nous ne revenons pas sur le refoulement violent de milliers de personnes, dont des enfants, à la frontière de l'enclave espagnole de Ceuta, par l'armée de ce pays. Ceci a au moins un peu été relayé par les grands médias.
Trois sujets ce mois-ci : la rétention tue encore ; le traitement des mineurs étrangers, et une comptabilité accablante des refoulements illégaux et mortels de demandeurs et demandeuses d'asile par les États européens.
Ce mois-ci, la rétention a tué. C'était en Italie, au Centre de Rétention de Turin, où Musa Balde, jeune Guinéen de 23 ans, s'est pendu dans la nuit du 22 au 23 mai.
La Cimade signale aussi le toujours haut niveau d'automutilations en rétention en France. Un dernier exemple : une tentative de suicide au CRA de Bordeaux, la personne a été hospitalisée le 1er mai et ses jours en sont pas en danger.
https://www.revolutionpermanente.fr/Nouvelle-hospitalisation-au-CRA-de-Bordeaux-La-politique-migratoire-du-gouvernement-est-criminelle
Le
traitement des mineurs étrangers isolés en France est un long
scandale depuis des années, que rien ne fait cesser :
difficulté de la reconnaissance de minorité, grandes inégalités
de traitement selon les départements, abandon de ces enfants à la
rue ou, quand ils sont pris en charge, leur abandon à eux-mêmes
dans des hôtels etc.
La
présidente du Conseil Français des Associations pour les Droits de
l’Enfant (COFRADE) alerte : « les choses n'évoluent pas
et la crainte que l'on a, c'est que ces mineurs livrés à eux-mêmes
deviennent de vrais délinquants et se mettent la société à dos.
[…] Les prédateurs [les réseaux criminels] sont là, eux, et ils
savent que ces jeunes sont des proies faciles. »
Comme
aucune action n'a abouti en France sur ce dossier, le COFRADE et une
autre association ont saisi le Comité des droits de l'enfance de
l'ONU pour lui demander d'effectuer une enquête sur le
sujet.
https://www.infomigrants.net/fr/post/31951/des-associations-saisissent-l-onu-pour-denoncer-le-sort-des-mineurs-etrangers-en-france
Un autre sujet lié est celui des expulsions de ces jeunes, le jour de leur majorité. Une personne mineure n'a pas besoin de titre de séjour, mais à leur majorité, les jeunes arrivés mineurs doivent demander un titre. Malgré des parcours scolaires entamés et fonctionnels, des liens noués, des apprentissages souvent —ces jeunes sont très appréciés des lieux où ils sont embauchés—, les refus de titre de séjour et ordres d'expulsion pleuvent. Vers où ? Pourquoi ? Pour résoudre quels (non)problèmes ? Ceci n'a aucun sens.
Enfin,
le journal britannique The
Guardian a
établi que plus de 40 000 personnes cherchant à demander l’asile
au sein de l’Union européenne ont été illégalement refoulées,
ce qui a mené à la mort de plus de 2 000 d'entre elles. Ces
chiffres sont établis à partir des données es rapports d'agences
de l'ONU et de bases de données d'incidents dressées par des
ONG.
https://www.infomigrants.net/fr/post/31997/selon-the-guardian-plus-de-2000-personnes-sont-mortes-a-la-suite-de-refoulements-illegaux-aux-portes-de-l-ue
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