Prochain
cercle de silence de Strasbourg
mercredi
30 mai, 18h-19h pl. Kléber
Rejoignez-le,
même quelques instants !
Le
cercle de silence de Strasbourg, lancé le 30 avril 2008, « fête »
ses 10 ans ce 30 mai. Sa raison d'être n'a hélas pas cessé. À
cette occasion, et alors que le projet de loi Asile-Immigration, voté
par l'Assemblée le 23 avril dernier, sera débattu par le Sénat en
juin, des associations, syndicats et collectifs d'Alsace lancent un
appel à venir manifester en silence ce mercredi 30 mai, pour les
droits des étrangers. (Vous trouverez aussi en fin de message une
proposition de lettre à adresser aux sénateurs du Bas-Rhin, avec le
témoignage d'un médecin exerçant au le CRA de Geispolsheim, que vous pouvez
joindre.) Voici l'appel :
Les
cercles de silence, lancés en octobre 2007 par des franciscains de
Toulouse et rapidement répandus partout en France, sont des
rassemblements d'une heure par mois sur la place publique, pour
amener les passants à s’interroger sur le sort fait aux migrants.
Sous
les prétextes divers, en fonction des majorités au pouvoir, de
réguler les flux migratoires, de protéger les frontières, de
diminuer le chômage, de faire reculer le terrorisme, d’assurer la
cohésion sociale… ou la sécurité, les autorités de ce pays
n’ont cessé, dans une grande continuité, de rendre plus difficile
le séjour des étrangers.
En
restreignant de façon drastique les possibilités légales d’entrée
sur le territoire, nos responsables politiques prennent le risque de
rendre de plus en plus dangereux les chemins de l’exil. Près de
5000 morts par an en Méditerranée, probablement davantage dans le
Sahara, à l’abri des regards, c’est le bilan catastrophique de
la guerre que l’Europe mène contre un ennemi qu’elle s’invente.
Le chiffre d’affaire des mafias de passeurs est le seul bénéfice
palpable de ces politiques par ailleurs très coûteuses en fonds
publics (une reconduite à la frontière revient en moyenne à 23000€
à la collectivité d’après une enquête du Sénat).
Le parti pris de
suspicion généralisée des services de l’Etat dans l’examen des
demandes d’asile et de séjour, la rétention administrative
humiliante et destructrice pour les adultes et, concernant les
enfants, condamnée par toutes les instances de défense des droits
de l’homme (Défenseur des Droits, Commission Nationale
Consultative des Droits de l’Homme, Cour Européenne des Droits de
l’Homme), n’est pas digne d’un État de droit. Certaines
personnes renvoyées dans leur pays se retrouvent enfermées,
torturées ou assassinées à leur retour, la France ou l’Europe
considérant qu’elles ne risquent rien dans des pays comme
l’Afghanistan, le Soudan entre autres, pourtant jugés dangereux et
déconseillés aux ressortissants français.
Parce
que 70 ans après la proclamation de la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme nous constatons que les droits et la dignité des
exilés, des migrants, des demandeurs d’asile, ne sont toujours pas
respectés, nous continuons, chacun à notre manière, à revendiquer
leur application.
Le cercle de silence de
Strasbourg « fêtera » ses dix ans le 30 mai prochain. Le
silence n’est pas un cri mais il peut signifier plus que beaucoup
de slogans. Le silence dérange parce qu’il oblige à faire une
pause, à s’interroger, il interpelle. Aussi, nous nous
rassemblerons ce 30 mai, pour marquer collectivement et
symboliquement dans la durée notre protestation commune. Nous
appelons à ce rassemblement, ce mois-ci et les suivants, tous ceux
et celles qui veulent protester contre le sort fait aux étrangers :
ce ne sont pas des ennemis. Nous sommes tous des êtres humains.
Le
cercle de silence de Strasbourg se tient le 30 de chaque mois place
Kléber de 18h à 19h. Il est ouvert à tous ceux qui veulent s'y
joindre, quelques minutes ou toute l'heure.
Signataires :
CASAS (Collectif pour l'Accueil des Solliciteurs d'Asile de Strasbourg), La
Cimade, Caritas Alsace (Secours Catholique), les Franciscains de Strasbourg, le Conseil des Résidents
Étrangers de Strasbourg, l'ASTU, ORIV (Observatoire Régional de
l'Intégration et de la Ville), Justice et Libertés, le Cercle
Menachem Taffel, le Planning Familial, l'association JEEP (Jeunes
Équipes d'Éducation Populaire), l'association Les Disciples, La Vie
Nouvelle, le réseau euro social, Chantal Cutajar, RasL’Front, le
SGEN-CFDT, la CFDT Alsace, le comité de Strasbourg du MRAP, le
Collectif SDF Alsace.
*
Proposition
de lettre aux sénateurs :
– au
format
.docx pour Word
https://drive.google.com/open?id=1jQwbWDpDIElsizY2RrDFH3-HNES2CABU
– au format .odt pour LibreOffice https://drive.google.com/open?id=1ibcrkxlSaQq0qnVbvEI5dDVz8Um885Iv.
– au format .odt pour LibreOffice https://drive.google.com/open?id=1ibcrkxlSaQq0qnVbvEI5dDVz8Um885Iv.
Les
noms et adresse des sénateurs du Bas-Rhin sont
ici.
Vous
pouvez joindre ce
témoignage (une page) d'un médecin exerçant au Centre de
Rétention de Geispolsheim.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire