Prochain
cercle de silence de Strasbourg
jeudi
30 mai 2019, 18-19h pl. Kléber
Muguet,
roses, pivoines et tant de beautés pour les yeux que les naufragés
de ce mois ne verront pas, qui ne recouvriront pas leurs tombes car
seule la mer est leur linceul.
Dans
la Manche, en mer Méditerranée, en mer Adriatique les naufrages ne
cessent pas.
Nous
pensons à eux.
Heureusement
quelques « chanceux »ont pu être sauvés grâce au Mare
Jonio le dernier bateau de sauvetage saisi par les autorités
italiennes
"Notre
crime, si cela peut être considéré comme un crime, est de ne pas
avoir appelé les autorités libyennes " se plaint Alessandra
Sciurba, porte-parole de l'ONG Mediterranea Saving Humans. «
mais la Libye est en guerre en ce moment….. Avec quelles forces
armées devons-nous coopérer pour décider du sort de ces personnes
? " (source
euronews)
Et
de toute façon, guerre ou pas, les ordres que donnent les Libyens
sont de débarquer les naufragés chez eux, et c'est illégal car le
droit prescrit un débarquement en lieu sûr. Désobéir aux Libyens
sur ce point est non seulement un devoir moral, mais un devoir
juridique.
Lampedusa
est l'île qui comptant le plus grand nombre de débarquements dans
le pays. 90% sont des arrivées indépendantes. La plupart de ces
bateaux n'ont pas été signalés.
Lampedusa
est devenue le symbole de la culture de l'accueil ici en Italie.
(Euronews).
En
France, ce 19 mai la colère a saisi quelques centaines de migrants
soutenus par le collectif « La chapelle Debout» qui ont
envahi le terminal 2 de l’aéroport de Roissy. La
Chapelle Debout » appelle à la régularisation de tous les
sans-papiers.
Il
dénonce les conditions de rétentions des migrants à l’aéroport
Charles-de-Gaulle mais également les conditions d’expulsions
réalisées par l’intermédiaire de vols de la compagnie Air
France, qualifiée au passage de « déporteur officiel de
l’État français ». (le
Parisien)
Le
soutien du cercle de silence aux actions humanitaires ne peut
fléchir.
Enfin,
à Strasbourg, la nuit du 24 au 25 mai, un jeune Afghan de 22 ans est
mort. Il s'est pendu à un arbre du campement. Il était très mal
ici. Mal accueilli, mal accepté, mal partout, à chaque instant,
chaque souffle. Une manifestation de peine et de colère a eu lieu
samedi 25 mai à 17h devant la gare, avec le collectif D'ailleurs
nous sommes d'ici.
Ce
n'est ni un accident, ni la maladie ni la fatalité. C'est notre
abandon des plus faibles. La défaillance de l'État. L'indifférence
de tous. Et rien ne change.
Il
s'appelait Habib.
https://www.rue89strasbourg.com/soupcons-de-violences-policieres-apres-larrestation-dun-sans-abri-samedi-154634