Prochain
cercle de silence de Strasbourg
dimanche
30 juin 2019, 18h-19h pl. Kléber
Rejoignez-le,
même quelques instants.
La
Situation critique en Méditerranée
largement
évoquée le 20 juin 2019 lors de la journée mondiale des réfugiés
SOS
Méditerranée crée en mai 2015 après l’arrêt de l’opération
Mare Nostrum a depuis décembre 2018 arrêté ses missions. Médecins
Sans Frontières et SOS Méditerranée naviguaient sur l’Aquarius,
mais un harcèlement administratif, politique et judiciaire a eu
raison de leur activité.
Aujourd’hui
c’est l’association « Pilotes
volontaires » qui avec une
dizaine de bénévoles assure une surveillance permanente d’une
zone de 7500 kilomètres carrés au large des côtes libyennes.
Ces
pilotes signalent un bateau en détresse aux chalutiers, navires
commerçants, ou bateaux d’ONG... présents dans la zone par
message radio d’urgence. Mais en l’absence des ONG en mer, ce
sont le plus souvent les garde-côtes libyens qui arrivent les
premiers.
En
effet, ces dernières semaines nombre de bateaux ont été empêchés
d’accoster sinon menacés en Italie notamment de fortes amendes.
Le décret adopté par
le gouvernement Ligue-5 étoiles est très clair. Il répond aux
ambitions du vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur
: rayer de la Méditerranée les navires de secours des ONG
italiennes ou étrangères
Désormais, le
ministère de l’Intérieur décidera de concert avec ceux de la
Défense et des Transports de l’interdiction du transit, ou de
l’accostage dans des ports italiens, de bateaux transportant des
migrants.
Par
ailleurs, en cas de violations réitérées des normes, l’embarcation
pourra être saisie. Et pour décourager encore davantage les
opérations de sauvetage non autorisées, l’armateur, le commandant
et le propriétaire d’un navire humanitaire seront passibles d’une
amende de 10 000 à 50 000 euros.
A
la mi juin, See
Watch 3
le seul en « activité » au large de l’île italienne
de Lampedusa n’avait pas, après de nombreux jours de dérive, reçu
l’autorisation de débarquer les 43 migrants récupérés en mer
Ainsi
donc les droits suivants :
le
droit maritime qui oblige les ports à accueillir les bateaux en
détresse,
les
droits fondamentaux de la personne
et
le principe d’assistance à personne en danger ne sont plus
assurés.
En
soutien à l’association SOS Méditerranée signalons
l’inauguration à Paris en cette journée mondiale des réfugiés
de la fresque murale éphémère de SAYPE (il vit à Belfort) qui sur
600m de long représente une chaîne humaine dans des nuances de
gris.
Ce
sont des mains qui s’enlacent : celles des sauveteurs tirant
de la mer des naufragés.
Elle
se trouve au Champ de Mars.