mardi 25 juin 2019

Pilotes volontaires


Prochain cercle de silence de Strasbourg
dimanche 30 juin 2019, 18h-19h pl. Kléber
Rejoignez-le, même quelques instants.

La Situation critique en Méditerranée
largement évoquée le 20 juin 2019 lors de la journée mondiale des réfugiés

SOS Méditerranée crée en mai 2015 après l’arrêt de l’opération Mare Nostrum a depuis décembre 2018 arrêté ses missions. Médecins Sans Frontières et SOS Méditerranée naviguaient sur l’Aquarius, mais un harcèlement administratif, politique et judiciaire a eu raison de leur activité.

Aujourd’hui c’est l’association « Pilotes volontaires » qui avec une dizaine de bénévoles assure une surveillance permanente d’une zone de 7500 kilomètres carrés au large des côtes libyennes.
Ces pilotes signalent un bateau en détresse aux chalutiers, navires commerçants, ou bateaux d’ONG... présents dans la zone par message radio d’urgence. Mais en l’absence des ONG en mer, ce sont le plus souvent les garde-côtes libyens qui arrivent les premiers.

En effet, ces dernières semaines nombre de bateaux ont été empêchés d’accoster sinon menacés en Italie notamment de fortes amendes.
Le décret adopté par le gouvernement Ligue-5 étoiles est très clair. Il répond aux ambitions du vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur : rayer de la Méditerranée les navires de secours des ONG italiennes ou étrangères


Désormais, le ministère de l’Intérieur décidera de concert avec ceux de la Défense et des Transports de l’interdiction du transit, ou de l’accostage dans des ports italiens, de bateaux transportant des migrants.
Par ailleurs, en cas de violations réitérées des normes, l’embarcation pourra être saisie. Et pour décourager encore davantage les opérations de sauvetage non autorisées, l’armateur, le commandant et le propriétaire d’un navire humanitaire seront passibles d’une amende de 10 000 à 50 000 euros.
A la mi juin, See Watch 3 le seul en « activité » au large de l’île italienne de Lampedusa n’avait pas, après de nombreux jours de dérive, reçu l’autorisation de débarquer les 43 migrants récupérés en mer

Ainsi donc les droits suivants :
le droit maritime qui oblige les ports à accueillir les bateaux en détresse,
les droits fondamentaux de la personne
et le principe d’assistance à personne en danger ne sont plus assurés.

En soutien à l’association SOS Méditerranée signalons l’inauguration à Paris en cette journée mondiale des réfugiés de la fresque murale éphémère de SAYPE (il vit à Belfort) qui sur 600m de long représente une chaîne humaine dans des nuances de gris.
Ce sont des mains qui s’enlacent : celles des sauveteurs tirant de la mer des naufragés.
Elle se trouve au Champ de Mars.


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