Prochain cercle de silence de Strasbourg
dimanche 30 juin, 18h-19h pl. Kléber
Rejoignez-le, même quelques instants
Nous ne pouvons ignorer la situation politique, où se joue quelque chose de grave pour les droits des personnes étrangères.
Pour une fois, l’auteur de ces lignes commencera par une appréciation et non un fait. Le racisme préfère l’automutilation à ne pas être raciste (citation d’une militante antiraciste). Il faut le refuser absolument.
Le cercle de silence défend les droits des personnes étrangères d’abord pour elles-mêmes : c’est leurs vies que nous broyons.
Mais la peur et la haine raciales –c’est de cela qu’il s’agit– sont également terrifiantes pour nous-mêmes. Parce qu’elles nous ensauvagent, comme dit Aimé Césaire. Et cet ensauvagement peut nous faire préférer renoncer à la démocratie, à l’État de droit, à des pouvoirs publics fonctionnels, à toute justice sociale, à toute action pour garder la planète habitable, à toute sincérité du débat public : tout, pourvu que l’oppression puisse être au pouvoir. C’est l’engrenage raciste. Sa logique, peut-être son but. C’est difficile à croire ; c’est ce que nous vivons.
Le médecin et sociologue états-unien Jonathan Metzl documente comment des Blancs et Blanches pauvres du Tennessee, souffrant et mourant de leurs graves maladies, s’opposent pourtant à l’Obamacare (la couverture maladie qu’Obama a fait adopter), à toute politique de redistribution sociale, tout effort d’éducation… parce qu’ils bénéficieraient aussi aux Noirs. Inversement, ils et elles soutiennent la libéralisation la plus totale de la détention d’armes.
https://www.dyingofwhiteness.com/ (1)
(1) On peut se dire : ce sont les États-Unis. Sommes-nous différents ? Vous pouvez écouter l’historienne des États-Unis Sylvie Laurent ici, qui évoque ce livre, et aussi la France. https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/pauvres-petit%c2%b7e%c2%b7s-blanc%c2%b7he%c2%b7s-alerte-au-declassement
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Quelques liens tout de même.