dimanche 29 septembre 2019

La rétention en 2018 : encore plus massive et violente


Prochain cercle de silence de Strasbourg
lundi 30 septembre 2019, 18-19h pl. Kléber
rejoignez-le, même quelques instants

En juin dernier les six associations mandatées par l'État pour assurer l'aide juridique dans les centres de rétention ont publié1 leur rapport 2018.
La violence dont elles rendent compte s'est accrue particulièrement, sous quantité d'aspects :
- nombreuses expulsions vers des pays où les gens seront en danger, ou bien où, gravement malades, ils ne pourront poursuivre les soins,
- multiplication des décisions et procédures illégales par les préfectures, et occupation maximale des CRA, enfermement de personnes en procédure Dublin (non encore visées par une mesure d'éloignement),
- toujours le droit dérogatoire outre-mer, qui rend ineffectifs les droits les plus élémentaires (exemple : expulsions de parents chargés de famille, seuls, leurs enfants étant confiés à l'aide sociale !),
- graves problèmes d'accès aux soins en rétention, et notamment absence de soins psychiatriques, alors que l'enfermement de personnes psychiquement malades s'accroît,
- tout cela a engendré de grandes tensions dans de nombreux CRA, avec des grèves de la faim, beaucoup d'automutilations,
- et dans ce paysage, toujours plus de familles avec enfants en rétention (traitement jugé inhumain et dégradant par la CEDH)…

Voici quelques précisions et chiffres sur tous ces points, et quelques mots sur la situation au CRA de Geispolsheim.