Prochain cercle de silence de Strasbourg
samedi 30 octobre, 18-19h, place Kléber
Rejoignez-le, même quelques instants
Comme le mois dernier voici quelques liens sur l’actualité droit des personnes étrangères. La liste est loin d’être exhaustive (notamment une pétition pour soutenir les grévistes de la faim à Calais).
Les frontières continuent de tuer.
Le 2 octobre, naufrage de 70 personnes au large de la Libye. https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/03/soixante-dix-migrants-partis-de-libye-sont-portes-disparus-en-mediterranee_6096897_3210.html
Yasser, Soudanais de 20 ans, est mort le 28 septembre dernier à Calais, ayant chuté d’un camion dans lequel il voulait monter. Le blocage de la frontière franco-britannique a tué 304 personnes depuis 1990. (source ASH)
Trois hommes originaires d’Algérie sont morts le 12 octobre près de Saint-Jean-de-Luz à la frontière espagnole, écrasés par un train. Ils s’étaient réfugiés sur les voies pour échapper à d’éventuels contrôles de police. (source France Bleu)
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À Calais, nous vous invitons également à contempler la « guerre de l’eau » : réduire les étrangers à manquer d’eau, à tout prix. Détruire le matériel associatif. Ceci est documenté par le journal du travail social Actualités Sociales Hebdomadaires :
https://www.ash.tm.fr/asile-immigration/exil-a-calais-la-bataille-pour-leau-fait-rage-677109.php
La police vole et/ou détruit à grande échelle les biens des exilés, documentent les associations. Tout ceci est dénoncé depuis longtemps mais prend des proportions sans cesse croissantes, dans des opérations quotidiennes de harcèlement.
La police agresse, blesse des gens infiniment vulnérables, et le ministre de l’Intérieur lui fait savoir qu’il la couvre, en qualifiant de mensonge tout ce que les associations documentent. C’est une politique d’État.
https://www.gisti.org/spip.php?article6690
Enfin comme vous le savez sans doute, trois personnes, deux associatifs et un jésuite, aumônier du Secours Catholique, font une grève de la faim depuis le 11 octobre. Leurs revendications sont minimalistes :
1. arrêt des expulsions des lieux de vie pendant la période hivernale,
2. arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées,
3. ouverture d’un dialogue entre les autorités publiques et les associations humanitaires pour obtenir le minimum vital pour la santé et la dignité des personnes exilées : au moins l’ouverture de points de distribution de tous les biens nécessaires.
Eh bien non, l’État refuse. Vous pouvez les soutenir ici :