Le prochain Cercle de Silence de Strasbourg aura lieu mardi 30 avril 2013 de 18h à 19h place Kléber, pour protester silencieusement contre la criminalisation des étrangers démunis de titre de séjour
Aujourd’hui, c’est malheureusement le 5ème anniversaire de notre cercle de silence. Hélas, le regard porté sur l’étranger ne change pas, faute d’une parole gouvernementale forte.
On ne mesure pas la violence de la rétention, qui n'a pas cessé, et qui est au cœur de la raison d'être des cercles de silence.
La Cimade, dans un communiqué de presse du 9 avril 2013, constate, parmi les 60 000 personnes enfermées chaque année en rétention, nombre d’automutilations, de grèves de la faim, voire de suicides comme celui de cet homme roumain retrouvé pendu dans sa cellule du centre de rétention de Nîmes le 13 août 2011.
« Se pendre avec un drap ou se mutiler avec un morceau de métal sont des actes extrêmes engendrés par la violence du système. Et les solutions ne résident pas dans une surveillance accrue des prisonniers.
Toute personne enfermée endure des souffrances psychologiques aggravées par la perspective d’une expulsion. Pourtant, la politique d’immigration continue de reposer pour une large part sur ce dispositif très coercitif où les juges interviennent de moins en moins fréquemment pour garantir un minimum de droits.
Le gouvernement n’a ni annoncé ni mis en place de véritable changement de cap alors qu’une vraie rupture est aujourd’hui nécessaire et urgente. La Cimade réaffirme que l’enfermement des personnes migrantes, pour le seul fait d’être sans papiers, doit devenir l’exception. Il en va du respect de leur dignité, de leur humanité, et de la nôtre. »
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Actualité locale :
L’Union des étudiants étrangers de Strasbourg (UDEES) a appelé le lundi 9 avril à une manifestation devant la Préfecture , en solidarité avec les étudiants étrangers.
« Depuis mai 2012 , les actes normatifs les plus discriminatoires tels que la circulaire Guéant ont été abrogés .
Toutefois, la Préfecture est toujours souveraine pour juger des parcours universitaires, alors qu’elle ne compte aucun personnel pédagogique en son sein.
Récemment un étudiant de nationalité étrangère ayant obtenu un Master en France a trouvé un travail dans son domaine, mais n’a toujours pas pu se voir accorder un titre de travail salarié »
Une délégation a été reçue en Préfecture. Elle a obtenu l’examen de deux dossiers et le réexamen de 3 autres. Deux de ces cinq dossiers concernent des anciens étudiants ayant trouvé un travail et qui demandent une carte de séjour. Réponse d’ ici 10 jours.
Les étudiants et syndicats d’universitaires estiment que par rapport à leur dernier entretien du 8 mars 2012, ils ont eu une meilleure écoute mais rien n’est encore gagné et ils vont rester mobilisés.
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