Le prochain Cercle de Silence de Strasbourg aura lieu dimanche 30 juin 2013 de 18h à 19h place Kléber, pour protester silencieusement contre la criminalisation des étrangers démunis de titre de séjour
Comme le mois dernier, nous ouvrons ce message avec le témoignage de deux participants du Cercle : « Pourquoi manifester en silence ? »
- « Pas parler », rester sans parler, ne pas se laisser distraire par des bavardages, chuchoter à peine si l’on vous aborde.
En cercle et en silence, un moment de grâce qui nous est offert. Se taire, immobile et silencieux, pour faire mémoire. Se taire pour se souvenir, se taire pour écouter, regarder, mettre en relation, relier les humains.
En cercle et en silence en plein cœur de la ville est peut être une discipline qui sert la vérité. C’est parler sans dire un mot de trop. Comme l’amitié, dire ses solidarités peut se passer de paroles. »
- « Bientôt le 30 du mois… » C’est devenu un réflexe : serai-je là, mon agenda me permettra-t-il de rejoindre le Cercle de silence ? Bien souvent, ce ne sera pas le cas ; mais alors, dans ce qui m’occupera, ma pensée tout de même rejoindra ceux et celles qui se seront rassemblés place Kléber.
Parfois cependant, je peux rejoindre le Cercle. Retrouver et reconnaître des visages d’hommes et de femmes, d’amis, souvent militants associatifs, certains partageant la même foi. Tous attentifs aux conditions de vie de leurs semblables proches ou lointains, consacrant 60 minutes pour penser à ces personnes, pour prendre conscience de processus générant injustice et exclusion, pour méditer ou prier.
La parole est nécessaire pour dire, annoncer, dénoncer… D’une autre manière, le silence créé ensemble, dans l’espace public autour d’une petite flamme, est porteur de solidarité et d’espérance ! »
Les informations du mois
- La lettre envoyée en février à Roland Ries par l’équipe de coordination du cercle de silence de Strasbourg est toujours aussi actuelle...
Sa lecture vous le confirmera : ici le lien qui y renvoie. Cette lettre a été transmise par son destinataire au Bureau du Parti Socialiste au Sénat.
- L’introduction de la lettre mensuelle de France Terre d’Asile du mois de mai 2013 qui évoque la future réforme du droit d’asile en s’inquiétant d’une dégradation du dispositif :
« A coup de petites phrases volontairement médiatisées et de confidences soi-disant averties, le gouvernement et son entourage préparent le secteur social à de nouvelles et graves difficultés. Ici, le ministre du Budget annonce la baisse des crédits aux opérateurs – lesquels ? Dans quels secteurs ? – là, des phrases laconiques laissent présager la fin des crédits d'intervention et une loi de finance 2014 dévastatrice.
Le pire n'est jamais sûr et c'est dans ce contexte que le moment de la concertation approche– en pleine trêve estivale ! – pour déterminer la grande réforme de l'asile, durable, efficace et protectrice que nous appelons de nos vœux.
Mais sur quel ton dire au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur en charge de la réforme que ce n'est pas à Bercy de l'écrire ? Que l'ensemble du dispositif d'asile ne doit pas être tiré par le bas en proposant un accompagnement et un hébergement dégradés dans un environnement sécuritaire ?
Nous voyons bien, en ces temps troublés, que la ligne de crête est compliquée à tenir. Pourtant la difficulté d'une tâche n'a jamais justifié de mauvaises décisions, surtout quand elles touchent aux droits fondamentaux.
C'est pourquoi nous n'oublions pas que la décision finale reviendra au Parlement...»
Pierre HENRY, Directeur général de France terre d'asile
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