lundi 23 novembre 2015

Conférence de Catherine Wihtol de Wenden

Le prochain Cercle de Silence aura lieu  
lundi 30 novembre 2015 de 18 à 19 h Place Kléber
pour protester silencieusement contre la criminalisation 
des étrangers démunis de titre de séjour

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Rejoignez-nous, même pour quelques instants
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Nous vous appelons à nous réunir une fois de plus – si la préfecture nous y autorise – ce 30 novembre.
Il fera sans doute froid, merci à ce qui le peuvent, de rapporter des thermos de thé ou tisane et quelques gobelets.
Ce même jour, à 20h à la Maison des Associations, à l’initiative de " La Vie Nouvelle, personnalistes et citoyens", association partie prenante de l'organisation des cercles de silence, aura lieu une conférence de  Catherine Wihtol de Wenden(*), docteur en sciences politiques, directrice de recherche au CNRS et auteure de 21 ouvrages dont « la question migratoire au 21ème siècle... », « faut- il ouvrir nos frontières? »...
Nous vous invitons à nous y accompagner, si votre emploi du temps le permet.

Pour ce qui est des autres informations, tout s’efface devant l’horreur du 13 novembre. Toutefois, la vigilance s’impose. Déjà des voix s’élèvent pour appeler à la méfiance si ce n’est à la haine : n’accueillons plus les réfugiés car ils seraient  « infiltrés » par des terroristes, méfions nous de notre voisin qui ne vit ou ne prie pas comme nous...

En contrepoids, deux réactions :
  • d’abord celle de l’association Terre d'Errance :
    « Enfin, dans les camps, les exilés que nous croisons sont, comme nous, atterrés de la violence qui s'est déchaînée vendredi dernier à Paris. De trop nombreux exilés pensent chaque jour à cette violence qu'ils ont fuie et dont ils craignent sans cesse qu'elle s’abatte sur l'un de leur proches. Ces femmes et ces hommes n'en ont que trop souffert et comprennent mieux que beaucoup la douleur des survivants. A Téteghem et à Grande Synthe, exilés et milivoles ont fait silence en hommage aux victimes ce samedi matin. »
  •  Celle d'un syndicaliste :
    « Car le plus urgent après les attentats, est justement de parler de ce qui s'est passé, mieux, de se parler, pour remettre du sens là où il y a encore la stupeur, pour témoigner de l'affection qui nous lie les uns aux autres, pour se dire tous ensemble que la vie continue, malgré la haine qui a déchiré Paris et Saint-Denis vendredi soir. Des mots difficiles à trouver, parce qu'il ne s'agit pas d'oublier ces évènements tragiques – car comment le pourrait-on ? – mais de les dépasser, de les surmonter. La menace terroriste ne s'évanouira pas de sitôt, il faut maintenant apprendre à vivre avec elle, sans doute durablement. Et pour ne céder ni à la peur ni à la colère, il faut sans cesse revenir à l'essentiel, cultiver ce qui fait de nous une communauté nationale paisible et tolérante. C'est dans ces circonstances douloureuses que nous sommes confrontés à notre responsabilité dans la construction du lien social nécessaire à une société résiliente. »

(*) Ses prises de position : en 2013, elle écrit que les migrations « sont un important facteur de développement économique et humain pour les migrants eux-mêmes, pour les pays de départ et pour les pays d’accueil ». Réagissant au drame de Lampedusa, elle dénonce le contrôle de l’immigration par les autorités européennes et propose d'ouvrir davantage les possibilités d’immigration légale.
En octobre 2014, réagissant aux propos du journaliste É. Zemmour dans l'émission télévisée On n'est pas couché, elle l’interpelle dans un article du Nouvel Observateur en le confrontant à ses mensonges et en lui reprochant de tenir des discours nourrissant les peurs, semant la confusion et le trouble dans les esprit tout en alimentant les idées de l'extrême-droite

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