Prochain
cercle de silence de Strasbourg
Ce cercle est ANNULÉ : un arrêté du préfet interdit
les manifestations le jour de l'hommage à H. Kohl
Le
nouveau gouvernement a dépassé ce qui était imaginable à Calais.
Nous préférons nous taire, renvoyant à un communiqué exceptionnel
du Défenseur des Droits dénonçant « des
atteintes aux droits fondamentaux d'une exceptionnelle et inédite
gravité ».
Pourtant,
le juge des référés du tribunal Administratif de Lille soulignait
pour calmer les esprits, lors d'une audience le 21/06 demandant le
respect des droits fondamentaux des exilés de Calais : « Ce
problème, c'est une goutte d'eau. Si on n'est pas capable de se
réunir autour d'une table, on n'arrivera jamais à le résoudre. »
Un récit de cette audience édifiante est ici.
Une pétition est ouverte là.
Au-delà
de Calais, notre pays s'enferme dans l'inhumanité. Les nouvelles
révoltantes ont plu ce mois de juin:
– L'Union
Européenne a signé un accord
de réadmission avec l'Afghanistan.
Et la France exécute davantage d'expulsions vers ce pays en guerre,
au moment où l'Allemagne
les a suspendues
(mais envisage hélas de les reprendre). Que voulons-nous ?
Envoyer des gens à la mort, comme Elanchelvan
Rajendram
il y a dix ans ? Ici un témoignage
d'Amnesty
International.
– L'enfermement
des enfants en rétention continue
encore et encore,
malgré la condamnation de la France par la Cour Européenne des
Droits de l'Homme. Vous pouvez signer une pétition
de la Cimade,
illustrée d'exemples, demandant qu'il cesse.
– Sans
rien en dire, le préfet des Alpes Maritimes enferme arbitrairement
des étrangers appréhendés sans papiers, dans les locaux de la
Police Aux Frontières de Menton. Des associations l'ont découvert.
Un jugement
lui a enjoint de ne pas y dépasser les 4 heures maximales permises
pour vérification d'identité, après quoi tout enfermement doit se
faire dans un lieu prévu pour cela, avec accès des personnes à
leurs droits. Des témoignages
montrent
que le préfet ne le respecte pas.
– Le
« délit de solidarité » a fait un mort. Un homme a été
placé en détention provisoire (!) pour aide aux migrants, à qui il
procurait de l'assistance sur une aire d'autoroute. Psychologiquement
vulnérable, il
s'est suicidé en détention.
Nous
pourrions continuer (traitement des mineurs non accompagnés,
négociations avec la Libye, où
les migrants sont torturés,
pour les y maintenir ; bien sûr les morts en Méditerranée
etc).
Que-nous-arrive-t-il ? Par rapport au récent passé, il n'y a
pas de crise migratoire (voir par ex. ce graphique
sur les demandes d'asile 1980-2015). Il y a une crise de l'accueil.
Les Espagnols, eux, manifestent
en masse
pour l'accueil des réfugiés. Nous, devenons fous.
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