Prochain Cercle de Silence de Strasbourg
lundi
28 février, 18-19h place Kléber
Rejoignez-le,
même pour quelques instants
Situation
en mer Méditerranée :
quelques événements récents
1. Grèce
: février 2022
Les
autorités turques ont déclaré avoir trouvé 19 corps de migrants,
morts de froid près de la frontière grecque mettant en cause
Athènes dans ce drame. Selon Ankara, ces migrants ont été
dépouillés de leurs vêtements et repoussés par les
garde-frontières grecs, ce qu'Athènes a démenti.
Selon la
police grecque, environ 700 personnes ont défilé de la place
Omonia, dans le centre d'Athènes. Les manifestants ont crié leur
colère contre
« l'assassinat de migrants à la frontière. »
(Source
AFP et Figaro)
2.
Libye : 18-19 février 2022
Dans
la nuit de vendredi 18 à samedi 19 février 2022, les garde-côtes
libyens ont tiré à balles réelles sur une embarcation composée
d’environ 80 migrants, dont des femmes et des enfants tuant une
personne et en blessant au moins trois autres, selon l’Organisation
internationale des migrations (OIM). Les exilés tentaient d’éviter
une interception en mer, synonyme d’un renvoi en Libye.
L’agence
onusienne réclame l’ouverture d’une enquête pour faire la
lumière sur cet "incident" et sanctionner les
responsables.
(Source Info
migrants)
Point sur les centres de rétention administrative
Durant
la pandémie du covid, des centaines d'étrangers sont demeurés
enfermés dans les centres français de rétention administrative
(CRA) alors que les vols vers leur pays d'origine étaient quasi
inexistants.
Le rallongement de la durée maximale de rétention
(de 45 à 90 jours), instauré dans la loi Asile et immigration de
2018, qui a conduit à banaliser ces modes
d’enfermement permet d’aller vers une forme de
criminalisation de l’immigration.
La multiplication des lieux
d’enfermement s’accompagne d’un « durcissement
aux frontières du droit »,
selon un responsable de l’Observatoire de l’enfermement des
étrangers (OEE). Les « placements
abusifs"
ont provoqué un sentiment d'injustice « de
plus en plus fort » chez
les étrangers enfermés. Ils « se
traduisent par des actes extrêmes, tels que automutilations,
grèves
de la faim, départs de feu etc. »
La
création de trois nouveaux centres en région de Bordeaux, près
d’Orléans et à Mesnil Amelot (extension du centre actuel) portera
à 2 157 le nombre de places en CRA, contre
1 069 en
2017.
(Source Cercle de silence de Wissembourg)
Point sur les zones d'attente
Dans une tribune publiée lundi 17 janvier sur le site internet de Libération, un collectif de membres associatifs, d'intellectuels et de personnalités a appelé à fermer les "zones d'attente" aux frontières, espaces clos de surveillance, de contrainte et de privation de liberté pour empêcher les demandeurs d’asile qui ne répondraient pas aux conditions d’entrée ou de séjour de pénétrer sur le territoire français. La police qui estime que les personnes représentent « un risque migratoire », les trie, les enferme, ou les renvoie. A leur arrivée en ZA, sont confisqués passeport et smartphone. Il ne leur reste que les cartes de téléphone payantes pour appeler un avocat, une association ou des proches. Alors qu’ils ne comprennent ni la langue, ni les lois, ils vivent dans l'angoisse, ne peuvent pas se soigner, ne mangent pas à leur faim, dorment dans des locaux insalubres ou aux conditions d’hygiène dégradées et sont empêchés d’entreprendre des démarches de demande d’asile.
L’Anafé (Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) ainsi que 125 organisations dénoncent dans une tribune : «Par leurs pratiques, les autorités françaises violent quotidiennement les droits fondamentaux au nom d'une obsession de l'enfermement. Se mobiliser contre l’enfermement administratif des personnes étrangères est devenu une nécessité pour garantir leur sécurité, leur santé physique et mentale, voire leur vie. C’est aussi une nécessité civique et politique ».
Le Cercle de silence de Strasbourg appuie cette demande
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