mardi 29 octobre 2024

Saturation médiatique avec l'immigration

 

Prochain cercle de silence de Strasbourg

mercredi 30 octobre, 18h-19h pl. Kléber

Rejoignez-le, même quelques instants

Ce mois a été une fois de plus, mais plus intensément encore, occupé dans l’espace politico-médiatique par une place démesurée accordée aux politiques migratoires en France et en Europe.

La mode devient aujourd’hui de s’inspirer des discours et des pratiques des gouvernements illibéraux. Empêcher l’arrivée de migrants devient une véritable obsession. Pour y arriver, le respect des droits fondamentaux et des conventions internationales ne sont plus considérés comme une référence mais un obstacle.

L’argument déterminant, susurré à longueur de temps par des médias nauséabonds et manipulateurs, se réfère à la volonté du peuple.

(Volonté qui, par hasard, n’est pas prise en considération lorsqu’il est question des retraites…)

Cette supposée volonté anti-migratoire de nos concitoyens est toutefois démentie par toute une série de sondages et notamment par les travaux de Vincent Tiberj (Le Monde 21 juin 2024) qui démontrent que l’immigration n’est pas le problème majeur des Français ; ce thème est surtout instrumentalisé par bien des hommes politiques qui ne voient plus clairement la frontière entre leur position et celle du RN.

Le modèle qui est constamment mis en avant est celui d’un gouvernement italien qui ne renie pas ses références mussoliniennes : délocaliser les procédures de demandes d’asile et déléguer à des gouvernements très peu démocratiques de la rive sud de la Méditerranée, moyennant finances, de faire le sale boulot. L’Union Européenne à travers le pacte qui se met en place suit ces orientations. Ce faisant elle s’éloigne délibérément des fondements – État de Droit et Droits Humains garantis par des conventions – qui ont présidé à sa construction au lendemain du plus meurtrier conflit de l’histoire.

Les seuls bénéficiaires de ces politiques sont les passeurs mafieux dont les pratiques criminelles mettent en danger mortel les exilés : après les avoir détroussés ils les abandonnent sur des embarcations toujours plus surchargées et fragiles comme l’a montré récemment une enquête bien documentée. La Manche après la Méditerranée et l’Atlantique entre l’Afrique et les Canaries devient un cimetière. Des hommes, des femmes et des enfants y meurent dans une indifférence croissante.

Des morts et des tentatives de suicide dans les centres de rétention … encore. Le nouveau gouvernement veut multiplier ces centres, augmenter la durée de détention et retirer les associations qui assurent un accompagnement juridique au profit d’une agence gouvernementale …

Une enfant française retenue seule pendant plusieurs jours dans la zone d’attente d’un aéroport. La litanie continue. Nous continuons à manifester chaque mois notre refus de ces violences.

Nous ne lâchons pas.

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