Le
prochain Cercle de Silence aura lieu
Lundi 30 mars 2015 de 18 à 19 h Place Kléber,
pour
protester silencieusement contre la criminalisation des étrangers
démunis de titre de séjour
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Le 30 avril, le Cercle de Silence de Strasbourg aura 7 ans.
Nous vous invitons à participer nombreux à ce Cercle
et à relayer largement cette information autour de vous.
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Le 30 avril, le Cercle de Silence de Strasbourg aura 7 ans.
Nous vous invitons à participer nombreux à ce Cercle
et à relayer largement cette information autour de vous.
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Ce
message du mois de mars 2015 veut évoquer plus particulièrement
quelques faits importants :
1. Le rapport sur les centres de rétention 2013 qui souligne que cette année-là, la France a enfermé en centre de rétention 45377 personnes dont 40% ont été expulsées (94% d'hommes, 6% de femmes), une majorité d'entre elles sans contrôle du juge des libertés et de la détention. 51844 personnes ont été expulsées depuis la métropole et l'outre-mer dont 60% vers un pays de l'Union européenne.
Cette
situation met à mal la pertinence du nouveau projet de loi relatif
aux étrangers qui entérine :
- la durée de la rétention maintenue à 45 jours
- le
contrôle des juges et de la détention maintenu à 5 jours.
Les
grands points oubliés du projet portent notamment sur le manque de
protection des enfants, et la persistance d'un régime dérogatoire
pour l'outre-mer et Mayotte tout particulièrement.
L'arsenal
pour mieux expulser se trouverait renforcé avec le bannissement
systématique de l'Union Européenne des personnes qui en auront été
expulsées, l'interdiction de circuler en France des citoyens
européens pour cause de trouble à l'ordre public, l'assignation à
résidence sans garantie des droits.
2.
Autre fait notable et scandaleux : l'expulsion des migrants de
Calais.
En
juillet 2014, plus de 200 migrants vivant à la rue dans Calais ont
été visés par une OQTF (obligation de quitter le territoire
français). Beaucoup n'étaient pas expulsables, les OQTF étaient
seulement un prétexte pour les arrêter et les enfermer en rétention
(ils ont été dispersés dans divers centres de rétention en
France, puis libérés). Tout était illégal : la justice a condamné
l'État pour « détournement de procédure ». La décision
intervient cependant huit mois plus tard et n'empêche rien. Voilà
comment l'État déporte et enferme à discrétion, illégalement.
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