7ème anniversaire du cercle de silence de Strasbourg

Le 30 avril, le Cercle de Silence de Strasbourg a 7 ans.
Rejoignez-le, même pour quelques instants,
entre 18 et 19 h Place Kléber

Le cercle de silence rassemble des personnes convaincues que le témoignage régulier, non violent, est une interpellation des pouvoirs publics et de l’opinion publique sur la violence exercée contre des personnes en situation de séjour irrégulier dans notre pays et en Europe.

Par cette démarche nous dénonçons la violence d’un système qui broie les individus. L’énergie et l’intelligence de personnes qui ont cherché à échapper à l’oppression, à la guerre, à des conditions de vie inhumaines méritent mieux qu’une décision administrative d’obligation de quitter le territoire et un enfermement dans un centre de rétention.

Nous refusons le recours, devenu banal, à cet enfermement, jusque 45 jours.  Il est une grande violence ; dans un cas sur deux, la personne n'était pas expulsable.
 

Nous refusons qu'en notre nom la France expulse de l'île de Mayotte des enfants dont les parents vivent en situation régulière sur l'île.Nous refusons qu’en notre nom on aménage pour les migrants à Calais un « terrain toléré » sur une ancienne décharge sans équipement sanitaire.Nous refusons qu’en notre nom l’Europe ferme ses frontières et empêche des réfugiés de venir demander l’asile ou les pousse à user d'itinéraires de plus en plus dangereux : depuis le début de l'année près de 2000 personnes se sont noyées en Méditerranée.Nous déplorons l'attitude timorée de la France dans l'accueil des personnes fuyant les guerres au Moyen-Orient : quelques centaines de visas sont donnés aux Syriens et aux chrétiens d'Orient.Nous rejoignons la critique  accablante d'un rapport du Conseil de l’Europe sur l'« accueil » des demandeurs d’asile en France. Ainsi, un grand nombre d'entre eux est à la rue, alors qu'ils doivent être logés pendant l'examen de leur demande : plus d'un an où ils n'ont pas le droit de travailler.Nous refusons le maintien de milliers d'étrangers dans la précarité administrative : après des années ici, ils sont brutalement expulsés, arrachés à leur vie.

Chaque mois, si certains passants détournent ostensiblement le regard, nous rencontrons des personnes qui encouragent cette démarche en découvrant les réalités que nous dénonçons. Alors nous continuons !

À Strasbourg, un cercle de silence se tient depuis avril 2008 à l’appel de 49 associations et syndicats (liste sur notre site internet). Il y en a dans 160 villes.