Prochain
cercle de silence de Strasbourg
samedi
30 mars 2019, 18-19h pl. Kléber.
Rejoignez-le,
même quelques instants.
Les
« morts enseignent les vivants » voilà un des sentiments
que retire Cristina Cattaneo, médecin légiste à Milan alertée par
la tragédie du naufrage du 18 avril 2015 à Lampedusa et choquée
par les 14 000 morts en Méditerranée depuis 2015, de ses
investigations pour donner un visage et retrouver leur l’identité
de ces disparus.
Comment ?
Par
l’analyse des restes humains : os et autre objets récupérés
sur les côtes italiennes ou vomis par la mer excédée de notre
cruauté. Parmi ces objets, nombre de petits sachets fermés. Que
contiennent-ils ? De la poudre, du haschich ? Non, de la
terre du pays comme un dernier souvenir que ces Erythréens veulent
conserver, comme un dernier lien avec un passé dans lequel malgré
les peines, ils étaient rois dans le cœur de leur mère.
Autres
découvertes : une carte d’entrée d’une bibliothèque, le
gilet de sauvetage d’un enfant…
Que
retient Cristina ? « Les
morts disent souvent plus que les vivants sur la tragédie de leur
évasion ».
Elle
a publié en décembre 2018 un livre « Naufraghi senza volto »
(naufragés sans visage) non traduit de l’italien.
Et
en France ?
Toujours
plus de retenus dans les centres de rétentions administrative (CRA),
on y dénombre des enfants, des suicides de désespérés et
aujourd’hui des grévistes de la faim au CRA du Mesnil- Amelot, au
CRA de Lyon.
C’est
aussi la plus
grande maraude de France qui a eu lieu le 7 février 2019, dans
la ville de Paris. 2 100 bénévoles, dont 1 700 Parisiens
volontaires, encadrés par des professionnels, ont passé la nuit à
arpenter la capitale à la rencontre des personnes sans-abri.
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